La précarité, l’âge et le genre au Québec
Au Canada, plusieurs femmes canadiennes continuent de dépendre sur des programmes d’assistance comme le supplément de revenu garanti (SRG) ou le revenu à la retraite de leur conjoint. Le fait d’être une femme retraitée accentue le risque de recevoir le SRG de 91% mais la présence d’un conjoint, réduit le risque de le recevoir de 34%. En 2004, 42% des femmes retraitées recevaient le SRG comparativement à 32% pour les hommes. L’écart est de 21% (55 vs. 34) si l’on considère seulement les veufs et veuves. Ce groupe est imposant chez les femmes, puisque 40.5% des retraitées sont veuves (Marier et Skinner 2008 : 68-9).
Quelques études récentes démontrent que le risque et les incidences de pauvreté sont beaucoup plus élevés pour les retraités immigrants (post 1970) que les autres canadiens (Marier et Skinner 2008, Hum et Simpson 2010, Kaida et Boyd 2011). En 2004, les immigrants post-1970 recevaient en moyenne 57% des revenus de retraite des citoyens nés au Canada et seulement 51% de la Sécurité de vieillesse. De plus, la probabilité de recevoir le SRG est beaucoup plus élevée (177%) (Marier et Skinner 2008 : 70-1). Hum et Simpson (2010) présentent des statistiques similaires sur les hommes immigrants en soulignant que les revenus provenant de régimes privés furent de 43% inférieurs à ceux des autres Canadiens et que l’écart de cotisation aux régimes privés pour ceux qui sont présentement sur le marché du travail est de 30%. Une autre étude, utilisant des données de 2006, établis que l’insuffisance d’appui financier du gouvernement explique le taux de pauvreté élevé des immigrants à la retraite. Ceux-ci ont souvent recours à l’aide financière de leurs familles et 32% des femmes immigrantes à la retraite habitent avec des proches (excluant le conjoint) (Kaida et Boyd 2010).
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